Quand le passé ressurgit ...

Alors que les volets des chaumières étaient déjà fermés depuis belle lurette laissant à la rue son intimité nocturne, que les bouges regorgeaient d’individus malfamés, des pas de cheval lancé à vive allure résonnaient. Cette symphonie improvisée était pas très harmonieuse, comme si, ce cheval avait eu une vielle blessure de guerre et boitait très légèrement. Certains avaient plutôt intérêt à se cacher, il arrivait.

L’ambiance de l’auberge était des plus festive, ça criait, pouffait, beuglait, l’alcool coulait à flot, les poings aussi parfois, et les pouliches les mieux roulées étaient aussi de la partie.
Pourtant lorsqu’il poussa la porte, le silence se fit tel un tapis rouge qu’on aurait déroulé en son honneur.
Il opina du chef en direction du tenancier et se dirigea vers une salle au fond d’un petit couloir sombre.


Il ne prit pas la peine de frapper et rentra alors que deux de ses hommes restèrent à la porte.
La pièce était sombre quelques bougies par ci par la, la décoration était sommaire quelques caisses en guise de table et de sièges.
Il était attendu … Il ne prit pas la peine d’ôter son caban et s’installa, la conversation pouvait commencer.

« Vous l’avez retrouvée ? »
« Oui …. * voix hésitante* mais … il semble y avoir un soucis »
« Vous l’avez retrouvée oui ou non ? »
« Oui … »
« Alors je ne vois aucun soucis et si vous voulez parler de sa nouvelle ligne ce n’est pas un soucis … juste un détail »

Les deux hommes, a qui il parlait, étaient qu’a moitié surpris qu’il sache pour la fille, il avait des yeux et des oreilles partout, donc savait tout.

« mais …. »

Il se leva sans mot dire et s’éloigna les laissant la, il referma la porte derrière lui et s’adressa aux deux armoires bloquant le passage.

« A vous de jouer … on peut pas leur faire confiance, et c’est pas la main d’œuvre qui manque dans ce domaine, pas de place pour les sentiments. »

Il rentre comme tout les soirs dans ce que l’on pourrait appeler son repère …Il ôte son caban poussiéreux qu’il suspend au porte manteau se déleste de ses bottes qu’il jette négligemment dans un coin de la pièce.
Il se sert un bourbon et va confortablement s’installer dans son modeste fauteuil de bois. Les pieds croisé sur la table, la chaise en équilibre sur les deux pattes arrière, il soupire doucement lorsqu’on tape a la porte.

« Ouais … »

Ils étaient peu à partager son intimité et lorsqu’on osait rentrer dans son antre il fallait une bonne raison.
Il les regarde a peine bien trop occupé à admirer son bourdon tournoyer et laper les parois de son verre.

« j’écoute …et de grâce allez à l’essentiel … du nouveau ? »

« Nous l’avons faite suivre, elle traîne ses guêtres à Stormwind, l’autre jour elle était avec deux de ses congénères, homme et femme on ne sait pas encore qui ils sont, mais récemment elle a revu l’homme … »

« et ? c’est qui ? »

« Conversation des plus banale, ha si ! il l’appelle professeur on ne sait pas très bien pourquoi. »

D’un geste lent il porte son verre à ses lèvres semblant s’ennuyer puis d’un ton plus qu’agacé il se redresse sur son siège.

« autrement dit, vous n’avez rien ! »

Le silence se fit les deux hommes restèrent sans voix, ils pensaient pourtant que ce qu’ils avaient trouvé aurait pu satisfaire leur maître.

« Si ce soir un bal est organisé …. »

Dit l’un des hommes en désespoir de cause

« Voyez vous ça * d’un ton ironique * vous avez rien d’autre à foutre que d’aller courir la gueuse en rut ? »

« Non il se pourrait qu’elle y soit, on a apprit que son frère appartenait a la guilde organisatrice … »

D’un pas lent il se dirige vers la fenêtre.

« Alors nous aussi nous serons de la fête …. Mais sans grabuge juste en repérage et tachons d’en apprendre un peu plus que vos stupides cancans. Il faut qu’elle paye … »

(j'aime beaucoup tes textes dwidwi
dommage que celà va entrainer certaine consequence... )

je suis impatiente de lire la suite !

La porte s’ouvre en grinçant légèrement, il était à l’embrasure lorsqu’il se retourne et jette une bourse bien garnie. Le jeune homme le regarde surpris mais d’un geste vif glisse habilement la bourse dans sa poche. Malgré son air chétif c’était un jeune homme prometteur, ce qui n’échappa pas à l’œil de l’expert.

Il sort de la petite salle sombre de l’auberge en sifflotant, ses deux sbires flanqués a l’entrée observent le spectacle comme deux ahuris, bouche bée en se demandant quelle mouche l’avait dont bien piqué.

« Changement de programme, trouvez là et ramenez là moi … on a des choses à se dire »

Ce qui se passa ensuite fut presque comique, les deux hommes toujours bouche bée arborant toujours un air benêt se regardèrent puis synchrone tournèrent la tête dans la pièce afin de voir qu’elle était la personne qui avait pu le mettre dans cet état.

« BOUGEZ VOUS BORDEL !!!! »

Il était déjà au bout du couloir lorsqu’une donzelle un verre a la main se jette à son bras.

« Plus tard encore une affaire à régler puis je m’occupe de toi »

Il laisse traîner une main baladeuse et termine son geste par une petite claque sur les fesses rebondies de la jeune femme. Il n’en fallut pas plus pour l’émoustiller et la faire rire bêtement en se dandinant.

Il s’assoit à une table.

« Je vous donne trois jours c’est clair ? »

« Oui mais … »

« Voyez vous … le principal est de connaître son adversaire …»

Il boit une gorgée de son whisky avec un air triomphal comme s’il savourait déjà la victoire.

« Elle a certes du talent mais … Elle est trop sentimentale, pauvre gamine engrossée et seule à présent. »

Inutile de préciser que le ton de sa voix été ironique et qu’il part dans un rire sardonique à la fin de sa phrase.

« … Et lorsqu’elle est déçue son instinct meurtrier ressort qu’elle le veuille ou non … Elle va rallier à nouveau notre cause, elle n’a plus le choix, elle est seule on a plus qu’a la cueillir … c’est ça ou la mort .
Allez au boulot trouvez la moi !!! »

Sans demander leur reste ils se lèvent et quittent l’auberge