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 Sombres révélations [Partie 1]

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AuteurMessage
Nairendi
Buveur de limonade
Nairendi


Nombre de messages : 47
Date d'inscription : 02/05/2008

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MessageSujet: Sombres révélations [Partie 1]   Sombres révélations [Partie 1] Icon_minitimeLun 29 Déc - 23:54

Il était déjà tard. Le soleil d’été dardait ses derniers rayons sur les branches des arbres. Dans cette lueur rougeâtre, c’était tout Teldrasil qui ressemblait à une gigantesque colonne de flammes et de sang. A Darnassus, les lampes à huile et les bougies commençaient à s’allumer, et de proche en proche, une ; puis deux puis dix puis toutes les maisons gagnaient cette lueur intérieure qui les rendaient presque vivantes. Des milliers de lucioles commençaient leur parade. Par endroit si denses qu’on aurait dit un feu follet qui folâtrait. Entre les branches, de temps en temps, bougeant au gré de la brise d’été qui adoucissait l’atmosphère, des anciens, vigilants paraissaient en semi-léthargie. Derrière leurs paupières mi-closes cependant, une attentive surveillance animait les géants. A la lisière de la ville, quelques panthères observaient cette agitation lumineuse qui allumait leurs yeux d’une phosphorescence verte.
Dans une petite maison, accolée à l’enclave cénarienne, une lanterne éclairait de sa flamme frémissante les visages d’une petite dizaine d’enfants. Le plus âgé paraissait avoir neuf ou dix ans. Là plus jeune n’en avait probablement pas encore cinq. Des lits rustiques, à peine plus que des paillasses en fait étaient alignées le long des deux bords de la pièce. Les murs, le sol ainsi que le plafond étaient de bois brut, simplement patinés par le temps. Cette maison devait exister depuis des temps qu’à l’échelle humaine ou pourrait qualifier d’immémoriaux. La décoration était pour le moins étrange. Au mur, au-dessus de chaque lit, des objets improbables étaient accrochés, comme une sorte d’autel à quelque divinité domestique. Ici un ruban de soie jadis chatoyant mais aujourd’hui délavé, jouxtait un bracelet en cuivre. Là, un peigne en ivoire disputait l’espace à un collier de coquillages. Aucune unité dans tout ce bric à brac, comme si chaque ensemble d’objet était quelque souvenir de parents aujourd’hui disparus. Et c’est exactement ce qu’ils étaient.
Dans la lueur de la lampe, les visages apparaissaient concentrés, tous tournés vers un coin de la pièce. Dans la faible lueur, leurs yeux semblaient briller encore plus de cette lueur blanche, presque pure, qui apparaissait chez les elfes de la nuit lorsque le crépuscule arrivait. Dans le coin de la pièce, un fauteuil à bascule allait et venait au rythme les des mouvements de l’ombre qui y était installée. Deux grands yeux luminescents observaient la pièce. On pouvait déceler l’habitude de la noirceur la plus profonde dans ce regard. Ces yeux avaient vu beaucoup d’ombre, probablement trop. Sur les genoux de la forme, un livre à couverture de cuir attendait d’être ouvert, comme tous les soirs, afin que le savoir qui y était consigné soit transmis à d’autre. Des mains fines et délicates parcouraient la surface du livre. Des mains ridées aussi. De mains âgées en fait……. très âgées même. Des mains de femme, de vieille femme elfe. Seul détail étrange, les cicatrices. Les mains, ainsi que ce qui était visible des avants bras étaient littéralement couverts de cicatrices. Certaines à peine plus épaisses qu’un cheveux, d’autres larges et encore violacées aujourd’hui, signe que le coup qui les avait provoquées avait à l’époque presque du couper le bras. Impossible de savoir si ce tapis de cicatrices montait plus haut, les manches, mi-longues d’une chemise de lin, simple et ample, jetaient un voile pudique sur le passé de ces bras. On ne pouvait cependant que constater une chose, malgré leur age, ces bras n’avaient rien perdu ni de leur précision ni de leur tonus. Seule ombre au tableau, ce crispement convulsif. De temps en temps, comme si elles étaient prises de crampe, les mains se crispaient une fraction de seconde pour se relâcher immédiatement. Bien à l’abris de la noirceur complice de la pièce, le visage devenait alors dur, presque cruel, en tout cas froid et lourd de menace. L’audience attentive était bel et bien elfique, et leurs jeunes yeux n’avait aucune peine à percevoir ce détail. Loin de s’en effrayer ou même d’être surpris, les enfants criaient à l’unisson :

-« ……..GNIIIIIIIII c’est l’heure de ton médicament. »
-« En effet les enfants, rien ne vous échappe hein ! »

Une des mains révélait alors, comme par magie, comme un prestidigitateur de foire, une fiole d’un liquide brun et poisseux. Un tremblement avait pris la main tandis quelle portait aux lèvres de la femme la fiole qui fut vidée d’un trait. Quelques secondes plus tard, les tremblements cessaient et tous les muscles de la vieille femme se relâchaient.

-« Alors les enfants, quelle histoire voulez-vous entendre ce soir ? L’histoire des terres Amani ? Vous aimez bien cette histoire…. »
-« Oh ! Non, pas encore. On les connaît toutes les histoires de ce livre », venait de répondre le plus âgé des enfants. « On en a discutés et on est tous d’accord. On veut une histoire vraie. Une histoire à toi »
-« Ah ! Voilà autre chose. Mais qu’est ce qui vous fait croire que j’ai des histoires à moi à raconter ? Et puis l’histoire des terres Amani est bien réelle vous savez…. »
-« Oh ! Allons comment sont apparu les cicatrices sur tes bras…Par l’opération d’Elune peut être ? Et puis on a trouvé le coffre dans les combles, avec tout ce qu’il y a dedans »
« Ah ! Alors comme ça vous avez réussi à crocheter la serrure….Elle est pourtant d toute première qualité, la serrure de ce coffre en Khorium…..Je me demande bien comment vous avez pu faire ça. » Un silence pesant tomba soudain sur la pièce. Puis après quelques secondes qui parurent une petite éternité. « Mouais…..mais vous savez les enfants, je ne suis pas sur que ce soient des histoires pour vous. »
-« O ! Allez…..Et puis on te fait confiance, et puis on aime les histoires qui font peur. »
-« Très bien les enfants, je vais donc vous raconter une histoire qui s’est passée il y a bien longtemps. » Un murmure fit discrètement suite, à peine audible, marmonné, exprimé entre les dents serrées, comme un secret cherchant à se faire connaître. « Pas assez longtemps à bien y réfléchir. »

-« Il était une fois une petite fille elfe….. »
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