Edwinea

La vie qu’était la mienne, était des plus banale et normale à mes yeux jusqu’au jour ou j’ai compris, jusqu’au jour ou la vérité m’a explosé à la figure sans prévenir, sans crier garde.
Sans crier garde !!!
Ce n’est pas tout à fait exact, j’étais dans un clan, un groupe aux principes moraux assez obscurs et malgré les indices que j’ai pu découvrir au fur et à mesure que je grandissais, je ne voulais pas y croire, je rejetais inconsciemment cette vérité dure à accepter, je me sentais plus ou moins en sécurité avec eux et j’avais peur d’affronter cette situation, de me retrouver seule fasse a ce monde sans pitié qu’ils m’avaient peint.

J’ai grandi au sein d’un clan de voleur, ils m’ont apprit leur "art" , ils m’ont conditionné, formaté pour être une des leurs.
Je posais mille et une question au sujet de mes activités ou bien les activités plus ou moins douteuses du clan et l’on m’expliquait que j’œuvrais pour une bonne cause, on m’inventait des histoires pour redorer le blason du clan et pour que je gobe niaisement ce ramassis de galéjades.

Un jour, je surpris une bribe de conversation entre mes soit disant parents et un des membres du clan …

" - Ta fille nous pose des problèmes … il va falloir agir.
-Je t’interdis de dire qu’elle est ma fille, c’est une gamine que vous avez ramassé … "

Je m’interdisais de pleurer afin qu’ils ne découvrent pas que je les espionnais, j’avais mal si mal, je m’étonnais que certains mots me fassent plus mal de des blessures physiques, pourtant c’était bel et bien le cas.

" … elle n’aurait jamais du vivre. "

Je m’enfuis loin de chez moi, jusqu’à ce que mes jambes ne puissent plus me porter, haletante, j’hurlais telle un loup, j’extériorisais ma souffrance.
Et puis … je me suis dit que finalement j’avais du mal comprendre, qu’il ne pouvait s’agir de moi, c’était impossible. Je n’osais pas croire une chose pareille.

" Mad’moiselle tout va bien ? "

Je relève la tête, surprise, me pensant seule, les yeux larmoyant et j’aperçois un elfe, il prend place à mes cotés et nous discutons de chose et d’autre. La nuit approchant j’ai pris la décision de rentrer chez moi, voyant que finalement il n’y avait aucun changement dans leur manière d’agir avec moi, je m’en suis voulu d’avoir douté d’eux …
J’essayais coûte que coûte de faire en sorte qu’ils soient fier de moi, une manière pour moi de me racheter de cette trahison. Je ne posais plus de question, j’obéissais aux ordres.

Au fur et a mesure de mes rendez-vous et de nos conversations avec Ethan, je m’apercevais que si je comparais son existence et la mienne beaucoup de choses étaient étranges.
Il me parlait de ses souvenirs d’enfance ou il jouait avec son père et sa mère, toutes ces marques d’affections qu’il avait pu recevoir.
Pour moi les mots « papa et maman » n’avaient pas la même connotation que lui, ils étaient vide de sens. Jamais au grand jamais, quelqu’un m’a prise un jour dans ses bras pour me consoler, je n’ai pas reçu d’amour et finalement cette famille en qui j’avais cru et fondé beaucoup d’espoir se révélait fade.
Inutile de s’apitoyer sur mon sort, je n’ai pas été malheureuse vu que je n’ai connu rien d’autre … mais je peux dire aujourd’hui que je n’ai pas été heureuse non plus.

Mes rendez vous avec Ethan se faisaient de plus en plus fréquents et étaient dérangeant pour les miens.
Un après midi, comme tout les autres j’allais sur le lieu du rendez vous, nous avons passés un agréable moment, un moment trop court mais je devais partir, rentrer chez moi.
Nous nous quittâmes précipitamment, et je pars en courant j’étais en retard.
Soudain la tête de linotte que je suis, s’aperçue qu’elle avait oublié son sac, je retourne donc au pas de course auprès d’Ethan.
Au loin j’entrevois un groupe de personne, je pensais que mon sens de l’orientation me faisait faux bond comme bien souvent d’ailleurs, je m’avance et ils prennent la fuite.
En un quart de seconde le sol se déroba sous mes pieds, je compris ce qu’il venait de se passer.
Ils l’avaient tué, j’avais enfin ouvert les yeux mais il était trop tard.
Je regardais son corps gisant sur le sol, je m’approche de lui, je m’assoie et pose ma tête contre son cœur, mes larmes se mêlant à son sang.
Je suis restée là des heures avant de transporter le corps et de lui faire une sépulture digne de l’homme qu’il était.
Creusant le sol avec les seuls outils que j’avais, c’est à dire mes ongles, je soufrais en silence, je me punissais.
Ils n’étaient plus là mais j’agissais comme eux.

Les jours suivants ont été difficiles, je me nourrissais peu, juste le nécessaire, j’avais perdu tous mes repaires, j’étais seule fasse à ce vaste monde inconnu, j’étais terrorisée.
Mes mains ensanglantées, s’étaient infectées, dans un délire du a la fièvre, je le vis, devant moi me sermonnant, m’expliquant qu’il serait toujours là et qu’il n’avait pas envie de me voir ainsi, j’étais si pathétique.
Je me suis battue et je m’en suis sortie, il venait une fois de plus de me sauver la vie,
Les années durant j’ai enquêté afin de connaître ma véritable identité, de savoir qui j’étais vraiment sans pressions externes.

Mon caractère se dessine peu a peu … aujourd’hui je suis libre.


( a mettre a jour car ils s'en ai passé des choses ... en gros ceci est son bg d'avant le jeu )