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 La nuit et le sang.

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Laenarion
Buveur de limonade
Laenarion


Nombre de messages : 16
Date d'inscription : 24/09/2006

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MessageSujet: La nuit et le sang.   La nuit et le sang. Icon_minitimeSam 17 Mar - 0:25

Il faisait nuit, la lune brillait dans le ciel, éclairant de sa pâle lueur les murailles du château se dressant devant moi.
Je vérifia une dernière fois mon sac avant de partir, il contenant tout ce dont j’avais besoin : Corde, grappin, poignards, poisons et bandages.
Après avoir resserré mes dagues autour de ma taille, je m’agrippa à la première pierre et commença mon ascension. Arrivé à mi-chemin, le sortis le grappin et le lança le plus haut possible, celui-ci allant se coincer dans une des nombreuses meurtrières quadrillant le gigantesque mur de pierre.
Il y avait une faible lumière émanant de l’intérieur, une ombre bougea. En jetant un rapide coup d’œil, je les vis, ces créatures, mi humaines, mi bêtes… Je repris le grappin le plus vite possible et le relança vers une autre fente, plus haut.
Après une bonne heure d’escalade et les bras endoloris, j’avais enfin atteins le sommet. Il n’y avait pas à contredire, Sire Arugal avait fait du bon travail, ses Worgens l’écoutaient aussi bien que des soldats ; ils formaient même des rondes dans la cour du château.
Lorsque je mis le pied de l’autre côté du mur, une de ces bêtes m’attendait déjà, elle avait sentit mon odeur. J’eus à peine le temps de me baisser que ses griffes fondaient vers moi, le combat ne dura pas plus longtemps, l’animal, ou l’homme, que sais-je, gisait à terre, le flanc gauche entaillé. Je jeta le corps par dessus le muret, qui alla se fracasser au pied de la muraille, puis je m’accroupis dans un coin d’ombre.
Une grande tour dominait la cour, Arugal devait loger à l’intérieur. Je m’y rendis le plus discrètement possible, des combats répétés contre ces loups auraient finit par m’épuiser.
Les couloirs du château me donnaient froid dans le dos, des traces de griffes, du sang, partout du sang, des restes de viande ; hommes ? loups ?
Arrivé à ce qui semblait être une porte, je m’y posta un moment, l’oreille collée contre les grands battants de bois, écoutant ce qui se passait derrière. Il y régnait un bruit sourd, parfois des rugissement de rage.
Prenant une bonne dose de courage, je poussa la grande porte. Rien. Il n’y avait rien mis à part des cadavres, des tables, des verres, les restes d’un banquet peut être. Le bruit venait de plus bas. Il y avait un escalier au fond de la salle, je le descendis quelques minutes, à pas de loups… Au fur et à mesure, le bruit s’intensifiait, puis enfin, je pus voir la source de se résonnement et de ces cris : Une arène.
Les pauvres, les pauvres hommes qui se débattaient dans cette fosse. Ils étaient attaqués par six loups, eux n’étaient que quatre. Les worgens, au dessus de la fosse excitaient les bêtes, déjà enragés et affamés. Je scruta la salle, à la recherche du maître des lieux mais aucune trace de lui, je décida de remonter, il devait être dans ses appartements.
Après avoir gravi les quelques centaines de marches, je tomba nez à nez avec une solide porte de fer. Elle était verrouillée. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour que mes aiguilles percent à jour son mécanisme. Lorsqu’elle pivota sur ses gonds, un grand grincement résonna dans se qui semblait être une pièce. Elle était très sombre, mais je pouvais distinguer de nombreuses colonnes. J’entendis un petit bruit de chaîne, près d’un des piliers. Ma vue me permit de distinguer les contours d’un homme, enchaîné, il bougeait encore. Quand je fus assez près pour voir les traits de son visage, je fus horrifié par la vue qui s’imposait à moi : ses jambes n’étaient plus rattachées à son torse, amaigrit. Non, il ne mourrait pas de faim, je le devinais à la taille de son estomac posé près de lui, près des intestins et autres organes.
Le plus effroyable est le fait qu’il bougeait toujours, me regardant. Il parvint à murmurer les mots suivants : « Fuyez… je suis déjà mort ». Après ces courtes paroles, il se ‘métamorphosa’. Son cou grossit, sa tête s’allongea, ses bras brisèrent ses chaînes. Un homme devenait loup devant moi, mais pas un loup ordinaire, c’était rien de plus qu’un tas de chair en train de muter. Je planta ma dague dans ce qui restait de son ventre avant qu’il ne parvienne à me donner un coup.
Lorsque je me releva du cadavre, je sentis une odeur nauséabonde derrière moi, ainsi qu’un petit ronflement. Une autre des expérience d’Arugal était présente ; Un loup démesuré : Même en étant sur ses quatre pattes, sa tête me dépassait.
Un coup de patte me fit voler en arrière. Je pus voir la bête fondre sur moi mais j’eus le temps de rouler de côté et ainsi éviter un coup de crocs. Me relevant avec rapidité le courus au bout de la salle, à l’opposé du loup, l’attendant de pied ferme, mes couteaux de jet à la main. Je ne pus lui en lancer qu’un seul, qui se ficha dans son flanc. Il me sauta dessus avec une hargne impressionnante, me couchant au sol. Il me griffa l’épaule, bizarrement, il ne me tua pas tout de suite, il s’amusait comme un chat joue avec une souris… Mon épaule gauche gravement blessée, je saisit de ma main droite ma dague, une belle dague, récompense que les autorités de l’alliance délivraient aux rares combattant loyaux et dévoués. Elle se figea entre les côte de mon assaillant, qui recula avec un grognement. En me voyant me relever, il fonça de nouveau sur moi, les crocs en avant, près à mordre. Pris de court, je me pris de plein fouet sont attaque, sa mâchoire se refermant sur ma griffure. Mon hurlement de douleur me poussa à agir ; ma dague planta son cou robuste, la bête s’écarta et poussa un rugissement monstrueux avant de succomber, étouffée par son propre sang.
Je n’avais pas de temps à perdre, le cri avait du alerter les ‘habitants’ du château. Je couru jusqu’au fond de la salle, poussa une nouvelle porte et entra dans un laboratoire.
Arugal était au centre, un homme sombre, portant une longue robe noire, des gants maculés de sang. Il me regarda, un sourire aux lèvres. « Entrez » Dit il, puis il ajouta : « Un elfe dans ces lieux… intéressant, ça changera des humain. » Son regard se porta sur ma blessure, il semblait réjoui…
Il ne fallait pas s’attarder, cette fois c’est moi qui courut vers lui, malgré la douleur me déchirant le bras. Surprit par cette attaque, il ne parvint pas à bouger de son siège alors que ma dague rencontrait son cœur. Allongé de tout mon long sur son bureau, j’entendis son dernier soupire : « Bonne chance…».
Des bruits de pattes se faisaient déjà entendre dans la salle précédente, sans perdre de temps, je prit quelques livres qui traînaient puis je sortis par l’unique fenêtre du bureau. Je parvint à monter sur le toit avec une grande difficulté. D’ici je voyait tout le domaine du château, ainsi que les terres des réprouvés.
Comment sortir d’ici ? Le moyen le plus sur était de descendre avec le grappin mais avec un bras en moins, la tache n’était pas facile, d’un autre côté, c’était une horde enragée de worgens qui m’attendait dans la pièce. Je descendis donc d’une main, ce fut sûrement un des moments les plus risqués de ma vie : le vide en bas, les loups en haut, et moi pendu à une corde. Je me laissa glisser jusqu’au sol, brûlant le cuir de mes gants puis je courut aux escaliers menant sur la muraille. Le vide était moins important mais la fatigue et la douleur se faisait sentir.
Arrivé en bas, je me mis à courir avec cette force que trouvent tous les fugitifs, celle qui vous permet d’oublier la douleur quelques instants, vous permettant de trouver un abri sur. A bout de souffle, j’arrivais à Southore, fier de moi, puis je m’envola pour la cité humaine où je pourrai me soigner.




La nuit était bien sombre ce soir lorsque la bête se réveilla. De la branche d’un arbre, elle scruta les environs. Une forêt s’étendait à ses pieds, des odeurs fraîches d’herbe, de fruits, de sang. Elle s’étira dans un long grognement puis sauta de l’arbre stupéfaite d’atterrir sur ses deux jambes, et non à quatre pattes. Comme un nouveau né, elle trébucha, mais reprit vite le contrôle de ses jambes.
Humant les environs et écoutant les bruits de la forêt, elle distingua des bruits d’hommes derrière le tumulte d’une chute d’eau. Elle s’y rendis sans bruit. Elle trouva une cabane de bandits, il y a avait trois hommes, plus occupés à compter leur butin que de faire attention aux alentours. La faim poussa la bête à agir, elle rentra dans la cabane si promptement que l’homme le plus proche de la sortie ne put même pas voir ce qui lui avait tranché la gorge. Les deux autres ne bougèrent même pas, stupéfaits de voir une telle créature en ces lieux.
Ces deux la n’eurent pas plus de chance que le premier. La bête les dévora, ne laissant plus qu’un tas de « viande » dans la petite cabane misérable.
Vagabondant dans cette forêt, la bête arriva aux portes de ce qui semblait être une cité. Des gardes en armure bleue et blanche parlaient gaiement.
Comment entrer sans se faire voir ? La solution lui vint très vite, la muraille était construite contre une falaise, c’est là qu’elle devra monter.
De l’autre côté, elle dû emprunter un long pont au dessus de douves immenses. La bête avançait dans l’ombre de la lune, aussi ronde que le soleil. Quelle bonne odeur se dégageait de cette ville, un doux parfum de sang et de chair fraîche. Elle monta rapidement sur un toit et examina les environs. Il n’y avait pas grand monde, que des gardes en armure, sauf, la bête se réjouit, un enfant semblait perdu. Sa vue lui permettait de distinguer des larmes séchées, il devait être abandonné, et quelle chance qu’il marchait du côté des canaux, c’était si calme !
Descendant doucement, elle parvint sur les pavés et jeta un œil sur l’eau, sale, du canal. Son image la captiva un moment, peut être quelques minutes ou même une heure, mais lorsqu’elle releva les yeux, l’enfant n’était plus là. Elle entendit des bruits de pas métalliques derrière elle et se retourna rapidement, un garde passait, elle le connaissait même. Il la regardait, puis s’approchant d’elle lança, d’un ton enjoué :
« Oh bonsoir Laenarion, encore debout à cette heure ? »
Je jeta un dernier regard sur mon reflet dans l’eau, puis parti avec un sourire aux lèvres…
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