Une rencontre trop vite écourtée ....

Ces paroles sans cesse raisonnent dans ma tête, comme ces rengaines populaires dont on a du mal à oublier.
Pourquoi moi …
Je repensais à notre rencontre à Theramore, a cette sensation … ce que j’avais ressenti en saisissant la lame qu’il était entrain d’affûter. Cette pulsation, ce rythme qui ressemblait étrangement a un battement de cœur, cette attirance ….
Je repensais à ce soir .. ou le pauvre avait rien du comprendre, je l’avais envoyé sur les roses sans ménagement, sans explications comme je savais si bien le faire… pour éviter de le revoir ou plutôt éviter d’être trop proche de ses armes qui semblaient m’appeler .
Je vidais mon sac et retombais sur ces six lettres qui lors de mes recherches à la bibliothèque avaient mystérieusement apparu dans mon sac.

Citation :

« Le sombre monarque débarque et étale son pouvoir, la puissance de l’ombre s’installe. Non ne résiste pas, ne lutte pas, ne te détourne pas de la main tendue vers toi ou je vais explorer le royaume de tes peurs en devenir le dictateur pour mieux te dominer. Là, tu deviens raisonnable, c’est bien oui … tombe sous le charme pour de meilleurs lendemains. Pour les rebelles la force est trop forte, je balaie ces petits cadavres comme le vent balaie les feuilles mortes. »

Je soupire un instant saisissant le second feuillet

Citation :

« Les indécis sont avertis, qu’ils se méfient de la seule étoile qui se fond dans la nuit. Le bastion des bas-fonds du pays en action. L’énergie dégagée génère une telle attraction que vers lui se tournent enfin tous les regards pour s’apercevoir que l’espoir émerge du noir. Une partie de tout homme la force manipule d’un rien il suffit pour que l’être bascule, que les yeux de l’aveugle s’ouvrent qu’il contemple Hurlevent de l’obscur coté, le Temple. »

Je marque une pause et me laisse lourdement tomber sur le lit tout en regardant le plafond.
Les couriers que j'avais envoyé pour demander de l'aide étaient restés jusque là sans réponse .... et il y a celui aussi que j'avais écris et que j'avais pas osé envoyer ...

Ma main machinalement saisit le feuillet suivant …avide de lecture je dévorais les pages une a une, je n’étais déjà plus moi sans le savoir …

Citation :

« N’aies pas peur, ouvre-moi ton cœur, viens vers l’Empereur sentir la chaleur de l’obscurité pour toi il est l’heure de rejoindre l’armée des guerriers de l’ombre.
Ne vois-tu pas ton côté clair qui succombe, c’est ta destiné, pourquoi vouloir lui résister, sans peine je ferais sauter les verrous de ta volonté sois l’hôte dans la noirceur la plus pure de l’Empereur et arbore les couleurs du côté obscur … »

Citation :

« Je suis le fils de la mort, le sale rejeton de Sohkë, le grand cador du maniement de l’âme. J’adore adapter ma technique a la manière du caméléon sans pitié pour mater la rébellion. La haine monte en toi, je le sais parfaitement, je vois ta main droite gantée de noir, c’est sans espoir, la mutation s’amorce, ta nature que tu obtures. Le côté obscur de la force.
Viens vers moi, passe le pont de part en part rejoindre ma demeure dans la lune noire. »

Tant de questions venaient à mon esprit tant de pourquoi …

Citation :

« Hurlevent est l’empire, je lance les troupes a terre pour éradiquer ce niais de provocateur, petite présomptueuse ne vois tu pas le nombre déployé l’armée des ombres. Tu seras éliminée au nom des forces mythiques qui habitent là dans mon cerveau, je donne pas chère de ta peau … Le souffle de la force est en moi la lame crépite, crache des tas de flammes sur les « en bois », le fils de Dieu tremble mais lutte avec ses armes, renverse le credo qui lui semble. »

Citation :

« Zerg brise les traître de la tête au péroné, par la peur de l’ennemi reste sclérosé. Longue vie au règne de la nuit d’une théorie qui renverse les croyances établies.
« Sohkë, Aide moi », idiote il est trop tard tu appartiens au sinistre sombre seigneur vêtu de noir …
Casque souffle rauque sous une armure du soldat le plus dur de l’empire du côté obscur »

Fin de la lecture, il est déjà tard … Rongée par l’inquiétude je tourne et retourne dans ce grand lit froid …
Le soleil pointe déjà le bout de son nez alors que je commence à peine à m’abandonner dans les bras du seul homme qui partage actuellement mes nuits … Morphée.